GRAND CARCOUET NANTES (44)

30 logements collectifs locatifs sociaux

Moa :
NANTES METROPOLE HABITAT
Année de réalisation :
Livré en 2013
Mission :
Maîtrise d’œuvre complète au sein du groupement de Conception-Réalisation
Surface plancher :
2 950 m²
Coût travaux HT :
5 500 000 €
Moe :
Bouygues Bâtiment Grand Ouest (entreprise générale mandataire du groupement), Pouget (fluides), CMB (économie)
Performance :
BEPOS
Prix :
1er prix du concours national bas carbone 2012 « habiter durable, habiter désirable »
Localisation :

Le Grand Carcouët inscrit 30 logements sociaux BEPOS dans une clairière dominant le coteau du val de Chézine à Nantes. Insérés dans l’écrin de verdure qu’offre le site, les logements entretiennent un rapport visuel, solaire et sensible au lieu qui est découvert sur les parcours et depuis l’intérieur des logements.

Situé entre deux grands quartiers de logements sociaux en mutation, et à proximité immédiate d’une école, le projet du Grand Carcouët tisse aussi des relations fines à la ville.

Dès lors, la qualification des parcours quotidiens modèle l’architecture comme un séquençage de contacts variés au paysage et au contexte urbain : venelle adossée près de l’école, galerie filtrée, passage sous les houpiers, traversée suspendue, galerie emballée au contact des branches, puis cadrage vers le paysage des loggias traversantes.

La recherche d’une certaine indépendance du logement dans un système collectif d’habitat social met en récit les voisinages et les domesticités : le projet façonne des lieux de dessertes et d’accès favorisant les usages mutualisés et le bien vivre ensemble. Les galeries « filtrée » et « emballée » offrent au quotidien des espaces abrités, au contact du paysage, qui sont des façons confortables et conviviales de sortir ou de rentrer chez soi.

Le projet déploie une conception généreuse de l’habitat durable, en travaillant les formes architecturales et urbaines avec les innovations techniques. La réponse se façonne en conscience des mutations (famille, mobilité, budget, travail, innovations techniques) pour redéfinir les espaces du logement dans une acuité des usages.

Dans ce sens, les choix techniques et distributifs s’engagent dans un objectif de simplicité, pérennité, coût global et limitation des charges pour le locataire. Les logements traversants sud et compacts profitent de l’inertie de la structure béton et de l’isolation continue d’une façade bois. Le chauffage électrique assure une réactivité optimale maximisant les apports solaires.

Les espaces du logement sont repensés vers plus de disponible, en le réorganisant autour d’un espace isolé mais non chauffé : la loggia tempérée, comme capteur thermique passif et lieu accueillant les usages complémentaires (atelier, bureau, coin musique, chambre complémentaire…).

La loggia s’ouvre sur le paysage en été et prolonge les espaces de vie en hiver. Sa limite non isolée entre logement et loggia devient souple : constituée de larges panneaux coulissants ou vitrés, et de meubles de rangements.

Crédit photo : J. Do Billaud, W. Berré